Le 7 décembre 2020, ma mère m’appelle : “Norah, viens, mamie est en train de partir.”

Je suis alors arrivée chez mon arrière-grand-mère, un bouquet de roses dans une main et mon appareil photo dans l’autre, pour l’accompagner dans ses derniers instants.

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Cette série intime immortalise ses derniers jours, capturant son essence sans la réduire à sa fragilité. À travers mes images, j’ai cherché à rendre hommage à la force qui l’habitait, tout en explorant le deuil, la mémoire, et les non-dits familiaux.

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Juive allemande ayant fui la guerre à l’âge de 13 ans, elle a perdu 35 membres de sa famille dans les camps, mais n’en a jamais parlé. Ce projet est devenu un devoir de mémoire, une façon de transmettre une histoire qu’elle a tue toute sa vie.

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En tant que photographe et venant d'une famille de déportée, je me sens responsable de faire perdurer cette mémoire. Alors que les derniers survivants de la Shoah disparaissent, il est essentiel que notre génération continue à raconter ces histoires pour combattre le racisme, l’antisémitisme et les inégalités.
 

 

Ce reportage photographique sur l'intime m'a permis de figurer en tant que finaliste du concours étudiant de photo-reportage Paris Match en 2022

et de recevoir un bel article sur Konbini.